AIL DES OURS 


HISTOIRE 
SUR L’AIL DES OURS. 

Ce sont les Celtes et les Germains qui utilisaient cette herbe pour des fins médicales. Après leur hibernation, les ours en faisaient également leur festin (ceci explique cela). C’est au printemps que cette plante habille le sol de toutes les forêts d’Europe et d’Asie du nord.

CUEILLETTE – ATTENTION À L’AIL DES OURS !  
Ne pas la confondre, si vous voulez récolter de l’ail des ours en forêt ou dans votre jardin, veillez à ne pas confondre ses feuilles avec celles des colchiques ou du muguet qui constituent un poison très toxique.  
Pour ramasser cette plante : utilisez un sac de toile ou de coton pour une meilleure conservation et ne récoltez que les grandes feuilles dont vous avez besoin en laissant les jeunes pousses.   
L’ail des ours se trouve souvent dans les bois assez humides, et dans les zones relativement ombragées. Les feuilles se récoltent entre mars et mai. L’ail des ours est en fleur principalement en avril et mai. Les fleurs se récoltent donc à ce moment et les boutons de fleurs un peu avant.  

Voici quelques indices pour ne pas commettre d’erreurs :  
L’ail des ours a des feuilles regroupées souvent par deux, luisantes dessus et mates dessous. La nervure principale, au milieu de la feuille, est saillante dessous. Sinon, à l’odorat il suffit de froisser ses feuilles pour avoir l’odeur de l’ail.

LES BIENFAITS DE L’AIL DES OURS   
Utilisé traditionnellement dans toute l’Europe comme tonique au printemps en raison de ses propriétés purificatrices du sang, l’ail sauvage, tout comme l’ail en bulbe, est également censé réduire le cholestérol et la tension artérielle, ce qui contribue à réduire le risque de maladies cardiaques.  

L’ail des ours a des vertus dépuratives excellentes en raison de ses effets diaphorétiques (il provoque la transpiration), diurétiques (il augmente la quantité d’urines produites et soulage les reins) et expectorantes (il améliore la respiration en fluidifiant les muqueuses des bronches).   

En somme l’ail des ours est une plante détox par excellence, un peu comme l’
artichaut.  
Si vous souhaitez éliminer les toxines de votre corps et purger votre foie, l’ail des ours est donc la plante idéale. 

Au printemps, il est très bon de l’associer au pissenlit, car ces deux plantes ont des vertus dépuratives complémentaires pour traiter les problèmes rénaux.  
En ce qui concerne les vertus diurétiques de l’ail sauvage, il est très bon de consommer cette plante sous forme d’infusion (recette ci-dessous).  
Enfin l’ail des ours contient une quantité non négligeable de vitamine C et au printemps il serait dommage de s’en priver.

Comme dit précédemment, l’ail sauvage contient de plus grandes quantités d’ajoène et d’adénosine que l’ail classique. Ces constituants sont bons pour le cœur, et contribuent à abaisser la pression artérielle et à réduire le cholestérol sanguin.  L’ail des ours est donc préconisé en cas d’hypertension et pour protéger l’ensemble du système cardio-vasculaire.  

Ces bienfaits se trouvent également dans l’ail commun, mais selon certains herboristes, l’ail cultivé aurait perdu de son efficacité au cours de temps, contrairement à l’ail des ours qui lui est resté sauvage.   C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à intégrer l’ail des ours à son régime alimentaire.  

Le dernier intérêt médical de l’ail des ours est qu’il agit comme un antiseptique naturel.
Le bulbe, broyé, a un effet de vermifuge dans l’estomac.  L’ail sauvage va alors agir comme antiseptique intestinal, empêcher la fermentation et améliorer l’état de la flore intestinale.

L’ail des ours peut également être utilisé pour un usage externe en cataplasme sur les maladies de peau, les furoncles et autre eczéma.

Enfin, si vous souhaitez utiliser l’ail des ours pour ses vertus thérapeutiques, privilégiez toujours les feuilles fraîches, car leur effet est beaucoup plus intense. Faites toutefois attention à la provenance pour éviter de consommer des feuilles contaminées par des pesticides, des substances chimiques ou des métaux.

COMMENT UTILISER L’AIL DES OURS EN CUISINE ?

L’ail des ours se marie bien avec les fromages, les poissons, la majorité des légumes, les amandes, les pignons et les noix de Macadamia. 
L’ail des ours se cuisine comme les épinards ou l’ail frais.  
Toutes les parties de la plante se consomment : feuilles, boutons floraux et fleurs. Zéro gâchis et plein de déclinaisons possibles. 
Cuites : les feuilles peuvent être rajoutées à tous les plats, toujours en fin de cuisson, car elles perdent malheureusement leur goût à la cuisson.   
Crues : les feuilles ou les fleurs finement hachées peuvent accompagner une salade.

Recette :  «Tartinade des ours» :  
Ingrédients pour un pot :  
– 5 à 7 tomates séchées à l’huile 
– une petite poignée d’olives noires dénoyautées. 
– 150 g d’ail des ours    
– environ 80 g de graines oléagineuses (pignons, noisettes, graines de courges au choix ou en mélange).  
Mixez le tout. Ajoutez sel, poivre et huile d’olive.   

Dégustez sur des tartines.

La tisane d’ail des ours :   
Vous pouvez préparer une délicieuse infusion d’ail des ours simplement avec les feuilles de cette plante. Hachez finement des feuilles d’ail des ours aromatiques.   
Comptez environ une cuillère à soupe par tasse d’eau.  

Plongez les feuilles séchées dans l’eau chaude  
Laissez infuser durant 5 minutes en couvrant  
Filtrez la préparation  
Dégustez !!!

Si vous le souhaitez, vous pouvez mélanger l’ail des ours avec d’autres plantes aux effets diurétiques et dépuratifs comme le pissenlit ou les queues de cerises.


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